Archive pour décembre 2010

Sally Mann à la Galerie Karsten Greve : la plus grande photographe femme américaine

C’est lors d’un déplacement récent à Paris que j’ai pu concrétiser un rêve: voir une exposition de Sally Mann.
J’ai éprouvé en découvrant récemment son travail ce que j’avais éprouvé en voyant celui de Diane Arbus ou Francesca Woodman. Sally Mann rejoint donc pour moi les trio des plus fabuleuses femmes photographes américaines.
Diane Arbus a approché, capté, transmis l’essence des incompris, de la lumière, des sujets dits  » différents », convergeant dans l’art du portrait à la fois pur mais brut. C’est un sourire que Diane Arbus me retire quand je regarde ses oeuvres, un sourire innocent face à la lumière de l’Humanité.
Francesca Woodman est l’une des photographes contemporaines les plus influentes même si son oeuvre repose ( malheureusement vu son destin tragique) sur moins de photographies. J’ai croisé son monde étrange il y a 3 ans et ne m’ y suis plongée dans l’entièreté de son oeuvre il y a peu, ce qui me fera sans doute écrire un article sur elle.
Mais c’est à Sally Mann que je donne toute l’attention aujourd’hui. J’avais pu découvrir son univers photographique, familial et environnemental dans un très beau dvd explorant la richesse de son univers et un portrait intime de sa vie  » What Remains » de Steve Cantor et aussi dans un livre que j’ai fait venir des USA: Still Time . Nous pouvons découvrir dans ce livre la richesse de l’entièreté des techniques photographiques qu’elle maîtrise depuis la chambre, le sténopé, les portraits, le platinium, le cibachrome et le polaroid.
Au sein de l’exposition à la Galerie Karsten Greve à Paris( jusqu’au 31 décembre 2010), c’est vers le collodion humide que j’ai été attirée comme un aimant et j’ai resenti  pour son univers ce que j’avais éprouvé quand j’ai vu pour la première fois un tirage de Francesca Woodman en vrai:  l’émotion…
N’est-ce pas là ce que l’Art avec la majuscule , le Grand Art est censé nous faire éprouver?
Très connue pour avoir photographié ses enfants et un magnifique travail argentique sur le lien étroit entre une mère et ses enfants, c’est vers d’autres lieux que nous emmène cette exposition-ci.
Le collodion humide est cette technique ancienne, aléatoire qui laisse au hasard justement le destin de nous émouvoir par les traces du temps. Elle nous emmène tour à tour vers les paysages magiques Battlefields ou vers les parties du corps de son mari qui sont, elles aussi, un paysage ou un voyage pour sa femme (Proud Flesh).
Quand je découvre ses images, j’éprouve aussi ce que je resens quand j’arme  mon mamiya argentique moyen format. C’est un autre monde, un imaginaire, une image différente, tellement moins formatée ou lisse mais pleine de cette aléatoire profondeur de champ qui donne vie à ce que l’on voit, à ce que Notre oeil voit: la Magie…

J-0 NOUVEAU TRAVAIL :-)

patience! pour un petit aperçu de mon nouveau travail

le compte à rebours a démarré…

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